Réaction à l’adoption de la loi sur la fin de vie

Mes chers concitoyens,

Aujourd’hui, notre pays vient de franchir un cap historique sur l’adoption à l’Assemblée nationale sur la loi légalisant le suicide assisté et l’euthanasie. Ce moment, qu’on le salue ou qu’on le redoute, ne peut laisser personne indifférent.

En tant qu’homme politique de sensibilité centriste, je veux aborder cette décision avec la mesure, la compassion et l’esprit de responsabilité qui doivent guider nos débats sur des sujets aussi graves. Car il ne s’agit pas ici d’une victoire ni d’une défaite, mais d’un choix de société. D’un choix qui touche à l’intime, au sacré, à la fin de nos vies.

D’abord, je veux dire mon respect à toutes celles et ceux qui ont exprimé leurs convictions dans ce débat, qu’elles soient favorables ou opposées à ce texte. Dans une démocratie apaisée, chaque voix mérite d’être entendue, surtout lorsqu’elle vient du cœur.

Ensuite, je veux saluer l’effort de notre législateur, qui a su poser des garde-fous, encadrer la procédure, et rappeler que cette loi ne saurait être un abandon des plus fragiles, mais une reconnaissance de leur dignité. Il ne s’agit pas de promouvoir la mort, mais de permettre, dans des cas exceptionnels et encadrés, un ultime acte de liberté face à la souffrance.

Mais je veux aussi être clair : cette avancée ne doit jamais nous dispenser de renforcer les soins palliatifs, d’accompagner les familles, d’humaniser notre système de santé. Le droit de mourir dans la dignité ne doit pas éclipser le devoir de vivre dans la dignité, jusqu’au bout.

Enfin, j’appelle chacun à la tolérance. Cette loi ne s’imposera à personne. Elle ne sera jamais une obligation, mais une possibilité. À nous d’en faire un usage empreint d’éthique, de bienveillance, et d’écoute.

Le rôle du centre, c’est de refuser les postures extrêmes, de bâtir des ponts entre les convictions, et aussi de faire vivre le débat démocratique dans le respect. Sur ce sujet, comme sur tant d’autres, je resterai fidèle à cette ligne.

Car au fond, ce qui nous rassemble, c’est notre humanité. Et c’est au nom de cette humanité que nous devons continuer à avancer, ensemble.

Merci.