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Soutenir nos maires pour 2026...


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Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre, chers élu·e·s,


1. Un constat alarmant pour notre démocratie de proximité :


Depuis juillet 2020, près de 3 000 maires ont démissionné, dont 2 189 de leur plein gré, représentant 6 % des maires élus sur la période. Le rythme est effarant : en moyenne plus d’une démission par jour, un record inégalé. Ces départs sont concentrés dans les petites communes de moins de 1 000 habitants, mais également de façon croissante dans les communes intermédiaires de 1 000 à 3 500 habitants, désormais responsables de 25 % des démissions .


2. Les causes les plus graves :


La difficulté à mener leur mission, évoquée par 30,9 % des maires, soulignée par Martial Foucault (Sciences Po/AMF) .


Viennent ensuite les passations anticipées (13,7 %), la santé physique (13,1 %) et la santé mentale (5,1 %) .


Plus préoccupant, 53 % des démissionnaires sont des maires de premier mandat, témoignant ainsi d’une perte de vocations et d’un découragement prématuré .


3. Malgré la médiatisation de quelques cas extrêmes, les violences physiques ne sont pas la cause majeure des départs (< 40 cas), même si elles créent un climat anxiogène pour les candidats potentiels .


II. Appel à un véritable soutien concret de l’État :


1. Revaloriser durablement la fonction de maire et ses conditions d’exercice


Rehausser les indemnités, pour qu’elles soient en adéquation avec la charge réelle du mandat, notamment dans les petites communes.


Renforcer les droits à la formation continue, pour outiller les élus à faire face à la complexité administrative croissante.


2. Faciliter la conciliation mandat / vie personnelle et professionnelle


Étendre les autorisation d’absence, les crédits d’heures, la prise en charge des frais de garde, comme le prévoit déjà la loi « engagement et proximité » de décembre 2019 .


Mettre en place des mesures spécifiques d’accompagnement psychologique.


3. Renforcer la protection juridique et physique des élus


Généraliser la protection fonctionnelle, avec un cadre simplifié pour les recours en cas de menaces ou d’intimidation.


Déployer massivement le « pack sécurité » pour les communes volontaires, afin de garantir la sérénité de leur exercice.


4. Instaurer un statut revalorisant du maire


Adopter rapidement la proposition de loi sur le statut de l’élu local, qui doit agréger les avancées en matière de protection, de reconnaissance et de soutien pour encourager l’engagement .


Lancer dès à la rentrée une concertation autour d’une feuille de route républicaine pour valoriser la fonction (en s’inspirant des initiatives déjà en cours à l’automne 2023) .


III. Pourquoi agir au plus vite ?


Pour relancer la démocratie locale, dont les maires sont des garants de la cohésion sociale, de la proximité républicaine et de l’identité territoriale.


Pour éviter un effritement durable de l’engagement citoyen : les premiers mandats sont déjà particulièrement fragilisés.


Pour encourager que les vocations ne se résument pas à des promesses électorales, mais qu’elles puissent se concrétiser dans des mandats tenables, valorisants et sécurisés.


Conclusion :


« Sacraliser la fonction de maire » — c’est ce que demandent légitimement nos concitoyens élus. La France ne peut plus se permettre de perdre ses maires au rythme actuel. Il est urgent de donner à ces élus les moyens humains, financiers, juridiques et symboliques de tenir leur mandat et de continuer à servir les territoires avec sérénité.


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