Reprendre en main notre destin économique

Mesdames, Messieurs,

Je veux aujourd’hui vous parler de ce qui préoccupe tant de Français, et à juste titre : l’économie nationale. Pas celle des grands chiffres et des bilans comptables, mais celle que vous vivez au quotidien. L’économie du pouvoir d’achat, de la dignité au travail, de la sécurité de l’emploi, de l’accès à la formation, de l’envie d’investir dans l’avenir.

Nous traversons une période difficile. La croissance patine, le tissu industriel se fragilise, les inégalités se creusent, et beaucoup ont le sentiment que le pays s’appauvrit à mesure que certains s’enrichissent. Et pourtant, ce n’est pas une fatalité. Je refuse le déclin comme horizon. Je refuse l’impuissance comme ligne politique.

1. Ma conviction : L’économie doit être au service du peuple, pas l’inverse.

Depuis trop longtemps, on nous explique que la mondialisation est un phénomène inéluctable, que la désindustrialisation est une évolution naturelle, que le travail doit se flexibiliser toujours davantage. Ce discours, c’est celui du renoncement.

Je pense au contraire que nous avons les moyens d’inverser la courbe. Mais cela suppose de faire des choix courageux. Des choix politiques. Pas des choix techniques.

2. Produire en France : réindustrialiser avec ambition

Nous devons relocaliser une partie de notre production. Pas tout. Mais ce qui est vital pour notre autonomie. Le médicament. Le textile de qualité. L’agroalimentaire. Les composants électroniques. Comment ? En conditionnant les aides publiques, les marchés publics, aux entreprises qui produisent et embauchent en France. En reconstruisant des filières stratégiques autour de coopératives, de PME et d’artisanat local.

La souveraineté économique commence par la souveraineté productive.

3. Redonner sa dignité au travail

Le travail n’est pas un coût, c’est une richesse. C’est le cœur de notre contrat social. Nous devons sortir de cette logique où le salarié est vu comme une charge, et l’actionnaire comme un moteur. Je propose :

Une véritable conférence sur les salaires, indexés sur l’inflation réelle.

La limitation des écarts de rémunération dans les entreprises aidées par l’État.

Une valeur travail réaffirmée à travers la formation continue, les transitions professionnelles, et la sécurité sociale professionnelle.

4. Investir massivement dans la transition écologique

Nous ne redresserons pas l’économie sans affronter le défi climatique. L’écologie n’est pas un frein : elle est le moteur d’une nouvelle croissance.

Isolation des bâtiments, production locale d’énergie, agriculture de proximité, filières de recyclage : voilà des secteurs où il faut injecter de l’intelligence, de l’argent et des bras. Ce sont des centaines de milliers d’emplois durables à la clé.

Et je le dis : la dette écologique coûtera plus cher que n’importe quel emprunt pour relancer l’activité.

5. Une réforme fiscale au service du bien commun

Notre fiscalité doit être repensée : ni confiscatoire, ni complice de l’évasion. Aujourd’hui, le travail est trop taxé, tandis que certains grands groupes paient moins que des PME. C’est une question de justice.

Je défends :

Une lutte intransigeante contre l’évasion fiscale,

Un impôt sur les sociétés progressif, en faveur des TPE-PME,

Et un pacte fiscal avec les territoires, pour leur redonner les moyens d’agir.

En conclusion

Ce que je propose, c’est une économie du courage, de la proximité et de la justice. Une économie où l’on ne laisse personne sur le bord du chemin. Une économie qui ne subit pas le monde, mais qui le construit.

Le changement, c’est pour demain. Il dépend de nous. Il dépend de vous. Ensemble, nous pouvons inverser la courbe, redonner confiance, et redresser la France.

Je suis prêt. Et je sais que vous l’êtes aussi.