Pauvreté atteint le record. Est-ce Macron le fautif ?
- Sébastien Neveu
- 10 juil.
- 2 min de lecture

Aujourd’hui, 9,8 millions de personnes, soit 15,4 % de notre population, vivent sous le seuil de pauvreté, un taux jamais atteint depuis près de 30 ans. Derrière ces chiffres, il y a des femmes, des hommes, des enfants, des familles monoparentales qui peinent à boucler les fins de mois.
Ce constat brutal est le fruit de politiques économiques qui n’ont pas protégé les plus vulnérables :
La fin en 2023 de l’indemnité inflation et de la prime exceptionnelle de rentrée a fait reculer le revenu des ménages modestes, tandis que l’inflation continuait de grignoter leur pouvoir d’achat.
Les travailleurs précaires, micro-entrepreneurs ou en temps partiel subi représentent désormais 10,4 % des actifs pauvres, une progression constante.
La réforme de l’assurance chômage, en restreignant les droits, a poussé beaucoup vers des contrats instables, souvent mal rémunérés.
Pendant ce temps, les revenus financiers des plus aisés ont flambé, accentuant les fractures sociales.
Quelle réponse l’exécutif apporte-t-il ?
Le gouvernement martèle sa foi dans le « travail d’abord », plaidant pour l’emploi comme remède unique. Mais combien de travailleurs pauvres ? Plus d’un million de ménages ont rejoint la pauvreté entre 2017 et 2023, alors même que le chômage diminuait. Le travail, en l’état, ne protège plus.
La redistribution, autre pilier du macronisme, a montré ses limites : certes, des millions sont sortis de la pauvreté chaque année, mais face à l’inflation, l’efficacité des aides s’est érodée. Les prestations sociales, en décalage avec la montée des coûts, peinent à contenir la précarité.
🔥 Notre alternative : le choix de la justice sociale
1️⃣ Revaloriser significativement les minima sociaux, au moins au rythme de l’inflation, afin que le seuil de pauvreté ne soit plus synonyme de misère.
2️⃣ Taxer les très hauts patrimoines pour financer des investissements massifs dans le social.
3️⃣ Renforcer les droits sociaux, en assouplissant l’indemnisation chômage et en accompagnant le retour à l’emploi avec formation et protection.
4️⃣ Encourager l’emploi de qualité : développer les CDI, encadrer les temps partiels, interdire les abus dans la précarité et la « gig economy ».
5️⃣ Investir dans l’éducation, la santé et le logement, pour prévenir les inégalités structurelles qui se transmettent de génération en génération.
Nous sommes à un moment charnière.
Soit nous continuons de légitimer une société où le travail ne protège plus, où le système social s’essouffle, où l’écart entre les plus riches et les plus pauvres se creuse. Soit nous choisissons une France plus solidaire, où la richesse collective est partagée, où chaque vie compte, où l’ambition nationale ne laisse personne sur le bord du chemin.
Face à ce record historique de pauvreté, nous ne proposons pas un plan B, mais un projet de nation. Une nation fière, équitable, où le progrès ne s’arrête pas aux portails des riches.
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