Parlons de Maternités et désertification médicale
- Sébastien Neveu
- 16 mai
- 2 min de lecture

Mes chers concitoyens,
Depuis trop longtemps, nos territoires ruraux subissent un lent mais profond recul de l'État. Un recul silencieux, qui ne fait pas toujours la une des journaux, mais qui bouleverse des vies, parfois jusqu’au drame.
Aujourd'hui, je veux vous parler d'un sujet grave. Un sujet qui nous touche au plus intime : la naissance. Oui, la naissance. Car en 2025, dans notre pays, il devient de plus en plus difficile de naître près de chez soi.
Les fermetures de maternités se multiplient. En vingt ans, plus d'une centaine de maternités ont disparu. À chaque fermeture, c’est une distance qui s’allonge. C’est une urgence qui devient un trajet. Ce sont des femmes qui accouchent sur une aire d’autoroute, des bébés qui naissent dans des conditions indignes de notre République. C’est la santé des mères et des enfants qui est mise en jeu. Et ce n’est pas une figure de style : la mortalité infantile augmente. Dans notre pays. En 2025.
Il y a peu, un texte a été voté à l’Assemblée nationale pour tenter d’enrayer cette tendance. C’est un premier pas. Mais il faudra plus qu’un vote. Il faudra une volonté politique ferme. Une volonté de rééquilibrer. De ne plus opposer les chiffres et les vies.
Car derrière cette question de santé, c’est aussi celle de la désertification rurale qui se joue. Quand une maternité ferme, c’est une famille qui renonce à s’installer. C’est un médecin qui ne vient pas. C’est une école qui perd des élèves. C’est la vie qui s’éloigne.
Moi, candidat sur Nogent le Rotrou en 2026, nous portons une voix d’équilibre et de responsabilité. Nous refusons les slogans simplistes et les promesses irréalistes. Mais nous refusons aussi que la rentabilité devienne la seule boussole de notre système de santé.
Ce que nous voulons, c’est un pacte de confiance entre l’État et les territoires. Ce que nous voulons, c’est que chaque citoyen, où qu’il vive, ait droit à un égal accès aux soins. Ce que nous voulons, c’est remettre de la présence là où il n’y a plus que de l’absence.
Nous voulons des solutions concrètes :
●Un moratoire sur les fermetures de maternités dans les zones fragiles.
●Le soutien actif aux sages-femmes et aux équipes médicales locales.
●La réouverture de services là où l’urgence vitale est avérée.
●Une réforme qui parte des besoins des territoires, et non des tableurs d’un ministère.
Parce que chaque naissance est une promesse. Et une République qui laisse mourir ses promesses trahit son avenir.
Et cela commence par la vie.
Merci.
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