Oui, j'ai un regret dans ma vie...

Je m’adresse à vous aujourd’hui avec franchise, humilité, et la volonté sincère de rétablir un lien de confiance.

Oui, j’ai traversé une période de doute. Oui, j’ai, un temps, cru que le Rassemblement National pouvait incarner la réponse aux inquiétudes de nombreux Français, parfois délaissés, parfois en colère. Je comprends cette colère. Je la partage souvent. Mais comprendre ne veut pas dire cautionner.

Je suis allé voir. J’ai voulu croire que l’on pouvait y porter un message d’ordre, de protection, et de justice. Mais très vite, j’ai constaté l’écart entre le discours et la réalité, entre l’affichage de respectabilité et le fond idéologique.

Car la vérité, c’est que le Rassemblement National reste prisonnier d’une vision clivante de la société, d’une obsession identitaire et d’une logique de repli. C’est un parti qui instrumentalise les peurs au lieu de chercher des solutions concrètes. Un parti qui parle de la France mais oublie les Français quand il s’agit d’agir.

Je suis centriste. Je l’ai toujours été au fond. Un centriste convaincu que le progrès passe par le dialogue, pas par l’exclusion. Que la fermeté n’a de valeur que si elle respecte l’État de droit. Que la République ne se renforce pas en opposant les uns aux autres, mais en construisant ensemble.

Mon passage, aussi court soit-il, fut une erreur. Je l’assume. Et je vous le dis avec force : je n’ai pas changé d’idées, j’ai voulu les tester là où je croyais qu’elles pourraient trouver écho. Elles n’y ont trouvé que silence ou récupération.

Aujourd’hui, je reviens plus lucide, plus solide. Car ce que je veux porter, c’est un projet de justice sociale et de responsabilité économique. Un projet qui rassemble sans diviser. Un projet pour ceux qui travaillent, ceux qui cherchent un emploi, ceux qui élèvent leurs enfants, et ceux qui espèrent mieux.

Mes amis, le vrai courage, ce n’est pas de persister dans l’erreur. C’est de savoir revenir à ses valeurs. Et les miennes sont claires : humanisme, équilibre, liberté, responsabilité.

Le changement, c'est l'Union. Mais il ne se fera pas avec les fausses promesses ni les discours qui dressent des murs. Il se fera ensemble, ici, au centre, avec vous.