Les classes de niveau à l’école : débat et responsabilités locales

Mesdames, Messieurs,

Chers parents, enseignants, citoyens,

L’école est un pilier fondamental de notre République. Elle façonne les esprits, elle prépare l’avenir, elle transmet des savoirs, mais aussi des valeurs. À l’approche des élections municipales de 2026, je souhaite que nous parlions ensemble d’un sujet qui suscite de nombreux débats : les classes de niveau à l’école.

✅ Ce que disent les partisans des classes de niveau

Ceux qui défendent la mise en place de classes de niveau avancent plusieurs arguments :

Mieux adapter l’enseignement : En regroupant les élèves selon leur niveau scolaire, les enseignants peuvent avancer à un rythme plus homogène, adapter les contenus, approfondir ou reprendre les bases sans que certains élèves soient en permanence en décalage.

Moins de décrochage scolaire : Certains estiment que des élèves en difficulté seraient moins en souffrance, moins stigmatisés, s’ils évoluaient dans une classe où le rythme leur correspond.

Une meilleure gestion de la classe : Des groupes plus homogènes pourraient entraîner moins de perturbations et donc un climat de travail plus serein pour tous.

❌ Mais les critiques sont nombreuses et sérieuses

À l’inverse, de nombreuses voix s’élèvent contre les classes de niveau :

Un risque d’injustice sociale : Dans les faits, les élèves issus de milieux moins favorisés se retrouvent souvent dans les groupes dits "faibles", ce qui peut renforcer les inégalités sociales et scolaires au lieu de les réduire.

Un effet stigmatisant : Être dans une "classe faible" peut avoir des effets très négatifs sur la confiance en soi, sur la motivation, sur l’image que l’on se fait de son avenir.

La mixité, une richesse pédagogique : Apprendre ensemble, avec des différences de niveaux, c’est aussi apprendre à s’entraider, à coopérer, à progresser ensemble. La diversité peut être un levier de réussite, pas un obstacle.

Ma position : écouter, expérimenter, accompagner

En tant que candidat aux municipales, je ne prétends pas imposer une solution unique sur une question aussi complexe. Mais je crois en plusieurs principes :

L’école est une affaire collective : Nous devons construire des solutions avec les enseignants, les parents, les élèves, et non contre eux.

L’école ne doit pas trier, elle doit élever : Il est de notre devoir d’éviter toute forme de relégation ou de fatalisme éducatif. Chaque enfant a droit à l’ambition, à l’espoir, à l’excellence.

La commune a un rôle à jouer : Même si les programmes sont nationaux, la mairie peut agir : par le soutien aux équipes éducatives, par des projets pédagogiques innovants, par des partenariats, par des moyens concrets.

🔝 Ce que je propose concrètement pour Nogent-le-Rotrou

Créer un conseil éducatif local réunissant enseignants, parents, élus, associations, pour discuter des pratiques pédagogiques, des besoins, et faire remonter les idées et les inquiétudes.

Soutenir la coéducation : proposer des ateliers de soutien scolaire et de confiance en soi, ouverts à tous, en dehors des horaires scolaires, dans les maisons de quartier ou médiathèques.

Favoriser les expérimentations positives : Nous pouvons tester localement des dispositifs de groupes de besoin temporaires, souples, qui ne figent pas les élèves dans un niveau, mais les accompagnent.

Investir dans les conditions d’apprentissage : améliorer les équipements, l'accès au numérique, la formation continue pour les enseignants, c’est aussi ça, une école qui réussit.

🤝 Conclusion

Je ne veux pas d’une école à deux vitesses. Je veux une école ambitieuse pour tous. Le débat sur les classes de niveau nous oblige à réfléchir, ensemble, à ce que nous voulons transmettre à nos enfants : l’égalité, l’émancipation, la confiance.

Et je m’engage, si vous me faites confiance, à porter cette réflexion avec exigence, avec écoute, et avec cœur.

Parce que le changement, c’est pour demain. Et demain, c’est avec nos enfants.