La vérité sur la démographie et les incohérences collectives

Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui encore, on entend ce refrain : « Il faut plus de naissances pour sauver notre économie. » Plus de bébés pour plus de consommateurs, plus de salariés pour financer nos retraites. C’est une vision ancienne, une équation simpliste. Un raccourci dangereux.

Car derrière ce slogan d’un autre temps, il y a une réalité que trop de responsables politiques refusent d’affronter :

Nous vivons dans un monde où le chômage augmente, où l’âge de la retraite recule, où les familles, notamment monoparentales, peinent à boucler leurs fins de mois.

Les frais de garde explosent, l’alimentation devient un luxe, et l’accès aux soins, à l’éducation, à un logement digne, devient chaque jour plus incertain.

Alors non, dire aux gens : « Faites des enfants pour sauver le modèle social », c’est leur mentir.

Faire un enfant n’est pas un acte économique, c’est un acte d’amour, de responsabilité, de projet de vie. Et pour cela, il faut de la confiance. Or, cette confiance s’effrite.

À côté de ça, on nous alerte sur le réchauffement climatique, la surpopulation, l’épuisement des ressources.

Mais quelle est la cohérence ? Moins d’hôpitaux, moins de professeurs, plus de précarité, mais toujours plus de charges, plus de discours. Et au bout, des citoyens qui ne croient plus en rien.

Ce que je propose, ce n’est pas un modèle basé sur le quantitatif, mais sur la qualité :

✅ Des familles soutenues, pas culpabilisées.

✅ Une natalité choisie, pas forcée.

✅ Un modèle social refondé sur la dignité, pas sur des calculs comptables.

✅ Et surtout, une politique qui anticipe, qui accompagne, qui regarde la réalité en face.

Le rôle des responsables politiques, ce n’est pas de réciter de vieilles formules, c’est de préparer l’avenir.

Et cet avenir ne se construira pas sur des illusions, mais sur des choix courageux, humains, et lucides.