Et oui, il faut refaire la Justice !!
- Sébastien Neveu
- 30 juil.
- 2 min de lecture

"Il y a beaucoup de dysfonctionnements dans le ministère de la Justice, d'abord par un manque de moyens", déplore Gérald Darmanin https://www.bfmtv.com/politique/video-il-y-a-beaucoup-de-dysfonctionnements-dans-le-ministere-de-la-justice-d-abord-par-un-manque-de-moyens-deplore-gerald-darmanin_VN-202507290253.html via @BFMTV
Les mots du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sont lourds de sens : "Il y a beaucoup de dysfonctionnements dans le ministère de la Justice, d'abord par un manque de moyens." Ces mots résonnent tristement avec ce que tant de Français vivent au quotidien. Ils résonnent aussi avec le combat que je mène depuis longtemps, y compris dans le courrier que j’ai adressé à M. Darmanin lui-même il y a plusieurs mois.
Le diagnostic est désormais clair, reconnu au plus haut sommet de l’État. Mais les constats ne suffisent plus. Ce que nous demandons, ce que la Nation exige, c’est une action urgente, lucide, ambitieuse. Car quand la Justice vacille, c’est toute la République qui tremble.
Que dire à ces victimes qui attendent des mois, parfois des années, avant que leur affaire ne soit jugée ? À ces magistrats, greffiers, avocats, qui travaillent avec abnégation mais avec si peu de moyens ? À ces citoyens qui n’y croient plus, qui pensent que la justice est lente, inaccessible, parfois injuste ?
La vérité, c’est que notre Justice est épuisée. Elle n’a pas les moyens humains, matériels, numériques pour remplir correctement sa mission. Trop souvent reléguée au second plan dans les budgets de la Nation, elle devient le parent pauvre de notre démocratie.
Pourtant, une République sans une justice forte, indépendante et rapide, n’est qu’une illusion. Une façade démocratique derrière laquelle les inégalités prospèrent, l'impunité s’installe, et la confiance populaire s’effondre.
C’est pourquoi je renouvelle ici ma conviction profonde : nous devons reconstruire notre Justice.
Cela passe par :
Un plan massif d’investissement dans les tribunaux, les effectifs, les infrastructures.
Une réforme de fond pour simplifier les procédures, désengorger les juridictions et renforcer la proximité judiciaire.
Une remise à l’honneur de la parole des victimes, trop souvent écrasées par la lenteur ou la technicité.
Un engagement politique fort pour que la Justice ne soit plus une variable d’ajustement, mais une priorité nationale.
Quand j’ai écrit à Gérald Darmanin, ce n’était pas pour faire un geste symbolique. C’était pour alerter, pour porter la voix de tous ceux qui souffrent en silence de ces dysfonctionnements. Ce courrier, c’est aussi un appel à la responsabilité.
Aujourd’hui, j’en appelle solennellement à l’État : soyez à la hauteur de votre propre constat. Agissez. Donnez à la Justice les moyens d’être à nouveau un pilier solide de notre République.
Et à vous, citoyens, je dis ceci : nous avons le devoir de ne plus détourner le regard. La justice n’est pas un luxe, c’est notre bien commun. Elle protège les faibles, punit les forts quand ils abusent, réconcilie les blessures. Sans elle, il n’y a plus d’égalité, plus de paix sociale, plus d’ordre républicain.
Le combat continue, et je le mènerai avec détermination. Pour que demain, chaque citoyen puisse croire à nouveau en une justice digne, humaine et forte.
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