Autre choix pour l'UE
- Sébastien Neveu
- 3 août
- 2 min de lecture

Michel Barnier, ancien Premier ministre : « Ursula von der Leyen va devoir rendre des comptes » https://share.google/8HMJMpoFqtHyPiwk2
Michel Barnier, avec l’autorité qu’on lui connaît, affirme qu’Ursula von der Leyen devra rendre des comptes. Et il a raison. Car dans toute démocratie, la responsabilité politique n’est pas une option, elle est une exigence. L’Europe ne peut plus fonctionner comme un club fermé de technocrates, ni comme un marché sans âme. Elle doit redevenir une puissance politique, sociale, écologique. Et pour cela, elle doit écouter les peuples.
L’Union européenne est à un tournant.
Pendant cinq ans, nous avons vu une Commission européenne qui a concentré les pouvoirs, souvent à huis clos, au détriment de la transparence, du contrôle démocratique et du débat.
Nous avons vu une Présidente qui, à plusieurs reprises, a pris des décisions majeures sans mandat clair, sans rendre compte aux citoyens ni aux Parlements.
Et nous en payons aujourd’hui les conséquences : méfiance, abstention, montée des extrêmes.
Mais au lieu d’en tirer les leçons, certains voudraient encore centraliser, encore éloigner Bruxelles des réalités.
Ce n’est pas notre vision. Ce n’est pas ma vision.
Je crois en une autre Europe.
✅ Une Europe des peuples, pas des lobbies.
Les grandes décisions doivent être prises à la lumière du jour. Le Parlement européen doit être renforcé. Les commissaires doivent être élus, évalués, et révocables s’ils trahissent leur mission.
✅ Une Europe des projets, pas des injonctions.
Plutôt que d’imposer des normes uniformes, construisons des coopérations sur-mesure : sur le climat, l’innovation, la défense, l’agriculture durable.
✅ Une Europe solidaire.
Qui protège les plus fragiles, qui investit dans la jeunesse, qui redonne espoir dans les zones rurales comme dans les quartiers. Pas une Europe qui dicte, mais une Europe qui soutient.
✅ Une Europe puissante et indépendante.
Ni vassale des États-Unis, ni soumise à Pékin, mais capable de défendre ses intérêts, ses valeurs, son industrie, sa culture. Pour cela, il faut une diplomatie cohérente, une défense commune, une maîtrise de nos frontières et de notre souveraineté technologique.
Oui, il faut que les responsables européens rendent des comptes. Mais il faut surtout que nous, citoyens, reprenions le pouvoir. L’Europe n’est pas un problème. Elle est une promesse.
À condition de la refonder. À condition de la rendre au peuple.
Et cette refondation, elle commence maintenant. Par le débat. Par l’action. Par des femmes et des hommes courageux, engagés, déterminés à dire que l’Europe, ce n’est pas l’évasion. C’est l’ambition.
Alors à ceux qui veulent baisser les bras, je dis : levons-les, au contraire. Levons-les pour construire, pour unir, pour résister aux vents mauvais.
L’Union ne doit pas être un souvenir. Elle doit être notre horizon.
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